L'infra-ordinaire - sortie de résidence La Générale

Depuis presque un an je prends photos et notes de mes trajets quotidiens pour aller à mon travail de subsistance pour voir si cette attention portée à cet acte anodin, répétitif et ennuyeux qui est d’aller au travail changeait ma perception du « travail » et mon regard d’artiste sur mon environnement.

Ces installations et arrangements ont été réalisés dans le cadre d’une résidence à La Générale que je remercie de m’avoir fourni un cadre chaleureux et enrichissant pour développer ce projet.

L'infra-ordinaire - residency restitution La Générale

For almost a year now, I have taken pictures and notes during my morning commute to my day job to see if this attention paid on this trivial, repetitive, and boring act of going to work would change my perception of the work itself and the way I look at my environment.

These installations and compositions were made during a residency at La Générale, which I thank for providing such a supportive and warm setting to develop this project.

« Interroger l'habituel. Mais justement, nous y sommes habitués. Nous ne l'interrogeons pas, il ne nous interroge pas, il semble ne pas faire problème, nous le vivons sans y penser, comme s'il ne véhiculait ni question ni réponse, comme s'il n'était porteur d'aucune information. Ce n'est même plus du conditionnement, c'est de l'anesthésie. Nous dormons notre vie d'un sommeil sans rêves. Mais où est-elle, notre vie ? Où est notre corps ? Où est notre espace ? 

Comment parler de ces « choses communes », comment les traquer plutôt, comment les débusquer, les arracher à la gangue dans laquelle elles restent engluées, comment leur donner un sens, une langue : qu'elles parlent enfin de ce qui est, de ce que nous sommes. »

George Perec, l’infra-ordinaire, Seuil, 1989

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